Guatemala 2002
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sommaire - photos*
(*dans
ce carnet de route, seule une
infime partie des biotopes et des poissons pêchés est présentée)
TOUTES
LES PHOTOS DES BIOTOPES ET DES POISSONS PECHES SONT ICI,
GALERIE PHOTO AMERIQUE CENTRALE
Depuis quelques
mois, j'avais envie de voir des cichlidés pendant mes vacances... Le Mexique me
branchait bien... Aussi, lorsque Jacques Blanc me propose de l'accompagner au
Guatemala en mai, je saute sur l'occasion... Si pour moi c'est le premier voyage
en Amérique Centrale, Jacques en est déjà à son 8eme, dont 5 a des fins purement
aquariophiles, en compagnie de Jean-claude Nourissat et de Patrick De Rham.
Mais le Guatemala est une découverte pour nous deux...
Le
Quetzal, l'embleme du pays...
présentation
ven 05/04, nice - guatemala : vol aller
sam 06/04,
guatemala - panajachel : lac de cratère d'atitlàn
dim 07/04, panajachel - mazatenengo- panajachel : côte
pacifique
lun 08/04, panajachel - guatemala : lacs
et rios du sud de ciudad de guatemala
mar 09/04, guatemala
- el estor : baja verapaz, bassin du rio polochic, lac izabal
mer 10/04,
el estor - poptùn : lac izabal, frontière
belize
jeu 11/04, poptùn - el remate : lac petén
itzà, tikal
ven 12/04, el remate - melchor de mancos
- el remate : frontière du belize
sam 13/04, el
remate - sayaxché - el remate : bassin de l'usumacinta, frontière
du belize
dim 14/04, el remate - rio dulce : bassin
atlantique, frontière belize, lac izabal
lun 15/04, rio
dulce - puerto barrios - quiriguà : côte atlantique, bassin du
rio motagua
mar 16/04, quiriguà - cobàn
: bassin du motagua, baja verapaz, frontière honduras
mer 17/04, cobàn
- lanquin - salamà : alta verapaz
jeu 18/04, salamà
- antigua : baja verapaz
ven 19/04, antigua - guatemala
: côte pacifique
sam 20/04, guatemala - paris
: vol retour et ses stress
dim 21/04, paris - nice
: retour à la maison !
rappel des espèces
/ région
conseils aux 'voyageurs - pêcheurs'
Le
Guatemala est un petit pays d'Amérique Centrale, d'environ 400 km de large
sur 500 km de haut. Il est bordé au Sud-Ouest par l'Océan Pacifique,
au Sud-Est par le Salvador et le Honduras, à l'Est par la mer des Caraïbes
(Golfe du Honduras) et le Belize, et au Nord et Nord-Ouest par le Mexique.
Pays
somptueux, aux multiples couleurs, traditions, et richesses culturelles et biologiques,
les aquariophiles et a fortiori les cichlidophiles ont en plus l'insolent privilège
de pouvoir y découvrir d'autres trésors insoupçonnés
: ceux à nageoires qui peuplent les rivières et lacs du pays...
Une
des particularités du Guatemala est due à son relief,
faits de volcans, chaînes montagneuses ou hauts plateaux,
créant ainsi différents
bassins hydrographiques où une ichtyofaune spécifique, voire endémique,
a pu évoluer et se développer.
Dans
un pays relativement petit, on se retrouve donc en présence d'une grande
variété d'espèces
Vendredi 5 avril, après quelques préparatifs, le départ arrive... Après avoir scié un manche d'épuisette dans l'aéroport (ça commence fort !), après une escale interminable et fliquée aux Etats Unis, après presque 24 h de voyage avec concerto en "iiiiiiiiii" majeur (enfant hystérique) nous voici enfin arrivés à Guatemala ciudad, fatigués... Ces longs vols ont au moins permis de préciser un itinéraire "prévisionnel" et les objectifs du séjour. Jacques, grand cichlidophile est principalement intéressé dans cette région du monde par... des ovovivipares ! Ces 15 jours de pêche doivent permettre de récolter et faire la lumière sur la systématique des mollys, Poecilia d'espèces pas toujours bien déterminées (P. buttleri, P. gilli, P. kykesis, P. mexicana, P. petenensis, P. salvatoris, P. sphenops, P. velifera, etc.). Mais les Thorichthys, et autres cichlidés nous intéressent aussi... Bref, finalement, tout serait parfait si mon sac, justement celui où se trouvent éperviers, épuisettes, etc.était arrivé lui aussi... On nous annonce un délai de 2 jours, ce qui déjà bouleverse notre planning ! Nous allons devoir rester autour de la capitale en attendant !
Lundi
8 avril
: départ aux aurores vers guaté city pour essayer d'attraper le sac avant qu'il
ne parte de l'aéroport. Raté. Nous l'avons croisé sur la route ! Après x palabres,
j'arrive à lui faire faire demi-tour ! Il sera là dans l'après midi. Du
coup, on repart faire un tour vers le sud. Sortir de cette ville par la bonne
route est un enfer ! Quelques heures plus tard, nous voici au lac Amatitlàn.
Jacques pense que la légende du nigro à Panajachel est peut être due à une confusion
entre les deux lacs. L'altitude est en effet plus propice pour des cichlidés.
A peine arrivés au bord du lac, l'eau est verte, trop verte... De la peinture
flotte et cette mini crique est polluée et en cours d'eutrophisation... Ni l'un
ni l'autre n'a le courage de rentrer "là dedans" pour pêcher... Plus
loin, nous apercevons des pêcheurs qui remontent une ligne. Des dizaines de Parachromis
managuensis d'une bonne taille (15-20 cm) gisent au fond d'un panier. Ils
ont été introduit pour servir de source de protéine aux populations locales. D'un
point de vue géographique, c'est un peu plus cohérent que des Tilapia africains,
même si leur lieu d'origine se situe à des milliers de kilomètres plus au sud,
au Nicaragua ! En tout cas, ils doivent bien trouver à manger dans ce lac pour
grossir, des nigro, qui sait ? Mais nous n'avons ni le temps ni le matériel pour
pêcher dans un lac de cette taille. Une autre fois (ou quelqu'un d'autre ?)… Laguna
El Pino : un tour rapide de cette laguna ne nous permet pas de voir grand chose.
L'eau à l'air assez polluée, elle est turbide et la visibilité est réduite (40
cm, fond vaseux). Un coup de bol nous permet quand même de voir un superbe male
Poecilia sp. (mexicana ?) entièrement moucheté de noir. Jacques
a les yeux qui brillent, mais difficile de pêcher ici, sans épervier qui plus
est... Quelques alevins (quand même !) plus tard, nous croisons un pêcheur qui
se rend vers le lac. Ses appâts nous intéressent fortement ! Jacques renverse
même la bouteille sous l'émotion des Poeciliopsis sp, Pseudoxiphophorus
sp, Rivulus, etc... En quelques minutes, plusieurs P. managuensis
sont sortis de l'eau. Tout bon pour la photo mais sans intérêt pour nous. A noter
que dans cette eau à la visibilité quasi nulle, les plus gros managuensis sont
sortis par des plongeurs qui pêchent à l'agachon, immobiles au fond
du lac ! ! ! Mais comment font ils pour repérer quelque chose dans cette purée
de pois ?
Retour sur la capitale, et récupération du sac, enfin… Mais il
est trop tard, nous sommes obligés de dormir ici. La nuit tombe. On se
perd. Comme d'habitude. Après avoir grillé un feu (ah ?) et s'être
engagés dans un sens interdit, 2 policiers bien armés (bien bien
armés même) s'approchent... et après quelques tentatives d'explications
en "francispanoglais", ils nous proposent de monter dans la voiture
pour nous guider. Nous ne sommes pas trop chauds mais finissons par céder
face à leur insistence, une petite appréhension au fond du cervelet
quand même... Après quelques "recto" ("tout droit")
de rigeur, nous sommes vite rassurés sur leurs intentions. Il nous en coutera
juste un petit backchich de 20 quetzals, "une misère pour un sens
interdit et un feu rouge, en france, c'était 900 balles" comme dirait
Jacques ! ! ! ! !
Avec une visibilité d'environ 4 m, l'eau est claire, tiède, poissonneuse : en fait, on s'attend toujours a avoir froid en pensant a nos rivières françaises, et c'est toujours un bonheur exquis de glisser dans un aquarium géant. Au milieu, par 2-3 m de fond dans un courant violent, des couples de Theraps irregularis (7) gardent des alevins de 2-3 cm, et il faut s'accrocher aux rochers pour ne pas être emporté alors que ces adultes colorés et d'un bon 20 cm virevoltent comme des hirondelles.... D'autres couples de Chuco godmani se laissent plus difficilement approcher. Dans des zones plus calmes, on trouve de nombreux Cryptoheros spilurus (8), les alevins solitaires n'étant pas rares. Près des berges, à 1 m de fond environ, entre les racines et les feuilles mortes, des Thorichthys aureus (9) magnifiques protègent aussi leur pontes, plus récentes vu la taille des alevins. Ajoutez à cela des milliers de Characidés (Astyanax sp) qui vous barrent la route vers la surface, des Gobidés (Butis), des mollys, des crabes, des arbres couchés dans l'eau, une végétation luxuriante, et tout y est pour se consoler en se disant que ça valait bien le coup de faire tout ce chemin ! Oui, vraiment, une très belle plongée...
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Un peu plus tard, après une journée de 13 h dont 10 à rouler, voici enfin le Lac Izabal "by night"... Merci le guide ! Aux futurs voyageurs, cette route est faisable, oui, mais pas en une journée au départ de guaté ciudad. (préférer un départ de Cobàn ou Tactic, ou prévoir son hamac !). En plus, l'eau a l'air très agitée, et de grosses vagues permettent à peine de voir le fond à la frontale... Enfin, un repas gargantuesque nous redonne rapidement des forces... |
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C'est fou comme ce qu'ont adule la veille peut devenir aussi frustrant le lendemain... Et puis, voilà qu'apparaît le fameux ovovivipare. Pas de platy zébré, non, mais à la place le rarissime et superbe Carlhubbsia stuarti (13), un male magnifique. Là, c'est le grand jeu : épervier, épuisettes, canne à pêche, etc. Seule la senne qui pourrait être bien pratique n'est pas utilisable à cause de la profondeur, un bon mètre au milieu... Devant notre acharnement, les enfants moqueurs viennent finalement nous rejoindre, et nous aider. A chaque coup d'épervier, ils sortent plus de poissons que nous en 10 lancers ! Rapidement, 3 grosses femelles Carlhubbsia (14) adultes viennent rejoindre le male, rejoints ensuite par une nouvelle bonne surprise : un Archocentrus spinosissimus (12) de 5 cm ! Ce petit trou d'eau insignifiant nous procure finalement nos plus belles trouvailles du voyage à cet instant ! Malheureusement, malgré l'acharnement collectif, il ne sera pas possible de pêcher d'autres spinosissimus. Celui-ci est tout de même emballé avec une attention digne des plus grands. On en trouvera bien d'autres plus loin...
Et oui, il faut vite repartir car la route d'hier est la seule pour arriver ici, et on sait maintenant le temps que cela prend ! En sortant du village, quelques panneaux (il faut en profiter tellement ils sont rares) nous annoncent une route pour Rio Dulce. Elle n'apparaît ni sur notre carte ni sur nos guides. Nous tentons, car elle pourrait nous faire gagner presque 2 jours sur notre programme, quitte à y passer 10 heures pour 80 km...! En fait, c'est une autoroute comparée à la veille. Une route tracée il y a 3 ans tout de même, mais qui n'est mentionnée nulle part, et permet de croiser de belles habitations typiques (14). 14 |
Jeudi 11 avril : départ de Poptun vers le célèbre lac Peten, plus au Nord. Nous pêcherons le beau Rio Machaquilà qui longe l'hôtel au retour... Après avoir croisé 2 toucans en vol, arrivée au lac. Changement d'eau et en route pour la réserve de Tikal. Aujourd'hui, c'est tourisme ! Pyramides et temples Maya ; coatis, perroquets, toucans, dindons sauvages et singes araignées ; jungle, orchidées et broméliacées...
.. ......... toucan, singe et coati à Tikal |
Dans l'après midi, retour au lac Peten et longue plongée. L'eau y est plus chaude en surface qu'en profondeur et avec ses 3 à 4 m de visibilité, il est possible d'y découvrir sans efforts ses cichlidés endémiques : Vieja melanura et Thorichthys affinis. Auxquels s'ajoutent "Cichlasoma" urophthalmus et "C." salvini, Parachromis friedrichsthalii, Petenia splendida (les plus gros aperçus mesurent moins de 10 cm) pour les cichlidés ; deux espèces distinctes de mollys (Poecilia kykesis et P. mexicana), Gambusia sexradiata et Belonesox belizanus pour les poecilidés, plus les inévitables characidés. Jacques qui est déjà venu en coup de vent ici il y à 8 ans y avait pêché des "murènes" d'environ 80 cm, que nous n'avons pas vu de ce côté du lac... La durée de la plongée plus une belle averse tropicale nous donne même froid ! Une petite visite de nuit, après un bon repas typique dans le comédor du coin, permet de voir un énorme Petenia d'un bon 25 cm qui dort dans les roseaux, par 20 cm de fond ! Peut être sont-ils plus au large ou en profondeur dans la journée ?
Le premier affluent du Rio Naranjo, marigot plutôt stagnant, est plus prometteur. Je sors quelques jeunes ovovivipares des herbes (Xiphophorus helleri, Pseudoxiphophorus bimaculatus, Gambusia luma, 2 espèces de mollys, Belonesox, et nos premiers platys), alors que l'épuisette indienne de Jacques fait en plus des merveilles sur les cichlidés : salvini, friedrichsthalii, et surtout des T. affinis extraordinaires ! On se demande même si ce ne sont pas des meeki tellement ils sont pointillés de bleu ! Les individus pêchés sont un peu trop gros pour être ramenés. Seuls 3 jeunes se laissent prendre. Puis notre route longe le Rio Mopàn. Plusieurs arrêts jusqu'à la frontière du Belize et une plongée dans une eau à la visibilité quasi nulle à El Cruzadero permettent de voir et pêcher de nombreux poissons. Notre premier T. meeki est un alevin mal formé au niveau du pédoncule caudal. Plus loin, nos masques collés à moins de 30 cm, des meeki (16) adultes sublimes gardent leurs portées dans les racines près des berges. Leur corps présente une large bande bleue pale et certains mâles ont du rouge jusqu'au sommet du crane ! On aperçoit aussi de beaux "C." salvini, (17) quelques jeunes V. synspilus, et même un Tilapia !
16
Thorichthys meeki | 17
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A l'épervier, un enfant nous pêche au milieu de la rivière un jeune poisson qui ressemble beaucoup à un T. passionis. Nous sommes très étonnés d'en rencontrer dans cette région, mais nous le relâchons... Ce n'est qu'un pasionis, et nous allons demain vers le Rio de La Pasiòn, où nous pourront en trouver d'autres... Jacques en pêche un plus gros avec le ventre rosé mais il est malade et maigre. Juste bon pour la photo, pendant que des zébus viennent s'abreuver au milieu de la rivière ! Les autres espèces vues ou pêchées dans le Rio Mopàn sont "C." octofasciatum, C. godmani, P. splendida, de très nombreux ovovivipares (6-7 espèces), des characidés, des Rivulus.... Retour à la nuit tombante sur une route piégeuse, parsemée de trous énormes. Demain, départ vers le sud-ouest et le bassin de l'Usumacinta qui fait la frontière avec le Mexique. |
Samedi 13 avril : changement d'eau aux aurores, avec un oiseau-mouche qui volète à coté de nous. Premier arrêt pour pêcher le Rio Ixlù, très proche du lac Peten. On y pêche des P. friedrischthalli, C. salvini, T. affinis (une fois de plus hors du lac). Un jeune C. octofasciatum nous surprend : l'aire de répartition est donc plus large que ce que nous pensions, car les seuls que nous avons vus étaient à la frontière du Belize. Un petit cichlidé indéterminé nous intrigue aussi... Nouveau Thorichthys ? Hybride improbable Thorichthys-urophtalmus ? Nous n'en pêchons qu'un, mais celui ci est emballé... Il ne fait qu'un petit cm de long, alors on verra en France ce qu'il deviendra… L'Ixlù donne aussi l'occasion de voir une jolie petite "murène", des platys et quelques autres ovovivipares... Après quelques heures de route, arrivée au Rio Subin. Nous croisons 3 pêcheurs, avec une belle brochette de T. pasionis d'environ 12-14 cm (sans hésitations des vrais !). L'un d'eux a travaillé avec un ichtyologiste et connaît même quelques noms scientifiques de cichlidés ! Mais il est quand même étonné de voir que des européens puissent traverser la planète pour des cichlidés... Une fois dans l'eau, la visibilité est très bonne, environ 5 - 6 mètres. Des milliers de Cabomba de plus de 2 mètres de haut créent des rideaux impénétrables sur les berges. Des nénuphars et plantes flottantes s'entrelacent. Des troncs couchés au milieu de la rivière, des tapis de feuilles mortes, des zones calmes ou à courant soutenu offrent autant de biotopes différents pour des cichlidés... qui ne s'y sont pas trompés ! Amphilophus nourissati, Amphilophus robertsoni (identifiés après coup), Chuco godmani et intermedium, "Cichlasoma" salvini, Petenia splendida, Theraps lentiginosus, Thorichthys cf. helleri, meeki et pasionis, Vieja bifasciata et heterospila : au moins une douzaine d'espèces dans le même Rio, ça c'est de la plongée record ! Et c'est la même chose pour les poecilidés, avec notamment de rarissimes et magnifiques Phallichthys fairweatheri qui illuminent la rivière de leur beauté, ainsi que de gros Belonesox (18)...
18
Belonesox belizanus
Jacques
en sortant de l'eau me lance "ce n'est pas le Rio Subin, c'est le Rio Sublime
!" C'est un bon résumé, oui ! ! !
Après
les traditionnelles pêches et photos, en route pour Sayaxché et le Rio De La Pasion.
Nous arrivons au bout de la route vers midi. Il faut prendre le bac pour aller
à l'hôtel, sur l'autre rive. La ville à l'air petite, sale. Le Rio de la Passion
est immense, impêchable avec nos moyens... Un bon repas nous laisse le temps de
réfléchir à notre programme. Au menu "pescado blanco" (Petenia)
et "moraja" (P. managuensis). Quand on vous dit qu'on aime les
cichlidés ! Après une longue réflexion, nous décidons de ne pas traverser. Jean-claude
nous a conseillé le Rio Pucté, mais il faut y aller en bateau, et nous craignons
de perdre beaucoup de temps pour un seul Rio. Notre programme est encore tellement
chargé ! Alors demi tour. Nous retournons vers le Belize réparer l'erreur de la
veille, car c'est sûr, il n'y a pas de pasionis là bas ! Il aura fallu
24 heures à deux pour s'en persuader, et il n'y a franchement pas de quoi être
fiers... Qu'avons nous relâché ??? Du coup, nous en profiterons pour récupérer
d'autres poissons que nous avons en faible quantité. Il y a beaucoup de kilomètres
à faire, alors Jacques avale la piste ! Sur l'affluent du Naranjo, un seul nouveau
T. affinis, échec ! Juste un octofasciatum, espèce que nous n'avions
pas vu ici la première fois, ce qui confirme l'aire de répartition assez large.
Plus loin, là où nous avions
vus de jeunes meeki, nos essais ne donnent rien, pas un seul, nouvel échec
! (et ce n'est pas faute d'avoir essayé !) Finalement, nous arrivons à la nuit
tombante à El Cruzadéro. Dès son deuxième lancer d'épervier, Jacques sort un "poisson
mystère" ! Et puis plus rien pendant une heure... De dépit, je jette une
dernière fois mon épervier... et un deuxième poisson est pris ! ! ! Ouf, il faudra
prier pour qu'ils arrivent vivants et que ce soit un couple (ça fait beaucoup
de chance...). Sur le retour, un ultime arrêt de nuit permet de pêcher, enfin,
les petits meeki espérés : une 15aine en 10 minutes, vive les pêches
de nuit ! Juste de quoi se faire dévorer par les moustiques et croiser un beau
serpent rougeâtre... Le bilan est moins pire que ce que laissait prévoir notre
début d'après midi, mais peut mieux faire ! La fatigue qui commence à s'accumuler
nous fait faire de drôles d'erreurs... Le soir, nous redormons au bord du Lac
Peten. L'hôtel est tenu par un français qui nous parle du Rio Pucté comme "du
plus beau Rio du Guatemala"... Ce sera pour un autre voyage, tant pis.
Dimanche
14 avril
: début du retour vers la capitale... Rien d'extraordinaire d'un point de vue
cichlidés. On retrouve juste des C. spilurus, et les Thorichthys meeki
et helleri sont de nouveaux remplacés par des aureus. Des Chuco
microphtalmus à "Puente La Puente", où un baptême à lieu au milieu
du Rio où nous pêchons ! A noter de beaux xiphos verts nains (19). Un épisode
cocasse au Rio Machaquilà, que nous avion laissé en suspens à l'aller.
Après avoir tiré au sort de quel côté du pont qui va plonger, j'hérite de l'aval,
du courant. La poisse, l'eau ne fera peut être même pas 23°C !!!!
L'eau est plutôt fraîche en effet, et peu poissonneuse par dessus tout... Quelques
managuense, et de rares, mais sublimes, mâles xiphos verts, les seuls que
nous verrons en plongée. C'est vraiment magnifique de les voir se jouer du courant,
là où il faut s'accrocher aux rochers pour ne pas être emporté ! Bref, une fois
bien frigorifié, je sors la tête de l'eau pour voir que Jacques me fait de grand
signes. Mince, pendant que je me gelai, lui a du trouver de supers poissons de
son côté, dans l'eau calme et chaude ! Je palme comme un fou à contre courant
et m'approche...
-j'ai froid, j'ai rien vu, t'as trouvé quoi ?
-rien !
C'est la galère, j'ai paumé les clefs de la voiture dans le Rio !
Le
Rio, c'est 20 m de large, jusqu'à 6-7 m de fond, et comme a l'accoutumée,
Jacques a nagé sur 200 mètres de long... Nous sommes donc en maillot, avec notre
masque et nos palmes. Tout le reste est fermé dans la voiture ! Cool ! Bref, une
serrure forcée (de dépit) et un miracle plus tard, on repart ! Les clefs
étaient posées au beau milieu du Rio... Le soleil qui se reflétait dessus
nous a fait les retrouver... Si Jacques était parti nager dans le courant,
nous y serions peut être encore !!!! (dommage, finalement ?!) Un peu plus
loin, vers le Rio Sarstùn (ou Sarstoon) qui fait office de frontière avec le Belize
nous repêcherons les mêmes espèces (C. godmani, "C". salvini,
C. spilurus, T. aureus), auquelles s'ajoutent des octofasciatum.
Une espèce donc largement distribuée dans les Rios qui s'écoulent vers le Belize...
Dans l'après midi, arrivée à Rio Dulce, qui relie le lac Izabal à la mer des Caraïbes.
Quelques pêches sans nouveautés. Nous dormons à la Finca Tijax, un hôtel bâti
sur une île, où la majorité des bâtiments est conçue sur pilotis, en pleine foret
inondée. Superbe ! De quoi se faire plaisir à observer les poissons qui nagent
sous nos pieds au sec ! L'occasion aussi d'apercevoir des A. spinosissimus.
Mais comment pêcher ici ? L'eau, colorée mais limpide, est jonchée de racines
entrelacées, de branches mortes, d'un tapis de feuilles où se cachent les poissons,
craintifs. En fait, les "spinos" ne sont pas si rares. Ils ont juste
choisi de vivre là où on ne peut pas les pêcher ! Dommage pour nous et tant mieux
pour eux... De nuit, un gros cichlidé très coloré dort sous notre cabane. En équilibre,
Jacques fend l'air a la Patrick De Rham d'un coup d'épuisette magistral et attrape
un superbe Amphilophus robertsoni (20)! D'un coup, on réalise ce que sont
nos poissons mystérieux du Rio Mopan ! ! ! Tous ces kilomètres pour 2 robertsoni,
gris en plus ! ! ! ! Le pseudo hybride Thorichthys - urophtalmus de Ixlù
aussi ! Nous n'y avons pas pensé une seconde à 2... Nous en avons sûrement vus
dans le Rio Subin aussi... Et ailleurs... Enfin, il y a de quoi se cacher sous
sa moustiquaire de honte (après quelques photos de cet adulte magnifique quand
même !)
19
Xiphophorus helleri | 20
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Lundi 15 avril: après quelques essais sans succès pour attraper des A. spinosissimus, départ pour Puerto Barios, sur la côte Caraïbes. Il faut continuer à avancer. Tant pis pour les spinos ; car la côte atlantique, le bassin du Motagua, la frontière du Honduras et l'Alta Vérapaz sont encore au programme de nos 5 derniers jours ! ! ! Aaah, la côte Caraïbes... (21) Quel doux nom pour un lieu sale, pollué, grouillant, et sans intérêt ! De quoi voir une "belle" animalerie (scalaires, poissons rouges et mollys de Singapour !), et dans un petit "rio-égout" saumâtre, quelques beaux Poecilia (mexicana ?) mouchetés et des cichlidés qui pourraient être des Vieja maculicauda (vu du dessus, car nous n'avons pas osé rentrer là dedans...). Sur la route qui nous ramène vers le sud du Lac Izabal, une pêche permet de confirmer qu'au Guatemala, les salvini sont vraiment les cichlidés les plus fréquents, et que sur tout le versant atlantique, les Cryptoheros sont tous des spilurus ! Quant au Rio Motagua, même en fin de saison sêche, il reste énorme et difficilement pêchable avec nos moyens... Une senne aurait été plus adaptée...
21 Dans une grosse flaque au milieu du sable, où l'eau est à 36.5° (!), outre ovovivipares et killis, les seuls cichlidés sont... des "tilapias" (22) ! Bref, une petite journée cichlidophile, mais qui permet de voir le site archéologique de Quirigua, des plantations d'Evea (23) (l'arbre à caoutchouc), et de faire un dernier au revoir au lac Izabal, depuis sa côte sud... 22
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Mardi 16 avril : journée dans la vallée du Rio Motagua et vers la frontière du Honduras. A Doña Maria, Jacques plonge et voie C. microphtalmus, C. spilurus, P. motaguensis, T. aureus et des tilapias...
24 | Pendant ce temps, un habitant me parle de "pescado blanco" et de "manguito". Il y aurait donc aussi ici des Petenia et des salvini... D'autres pêches n'apportent rien de nouveau, et confirment que les tilapias sont assez fréquents (trop !) par ici... Vers Zacapa (24), nous apercevons dans un petit canal d'irrigation, sans pouvoir les pêcher, des Vieja que nous identifions comme synspilus ou maculicauda... Bref, une journée toute tranquille, plus marquée par notre fatigue que nos exploits "cichlidiques"... ! |
Mercredi 17 avril : cap sur l'Alta Verapaz, au nord du Rio Polochic. Beaucoup de kilomètres pour faire plus de tourisme que de pêche. Ca sent la fin... Après quelques heures de piste, arrivée aux grottes de Lanquin, d'où sort le Rio Cahabon, limpide... A 20 mètres et sans rentrer dans l'eau, nous voyons aussi bien que dans un aquarium des T. irregularis et des C. godmani absolument sublimes. Il n'y a personne pour nous mettre en route le groupe électrogène qui permet de visiter les grottes, aussi, nous continuons notre route et nous nous arrêterons au retour. Les quelques kilomètres qui nous séparent des chutes de Semuc Champey sont éprouvants pour la voiture qui doit grimper de véritables murs, mais permettent de longer le Rio Cahabon, qui est sûrement l'un des plus beaux que nous ayons vu durant tout le voyage. Bien que loin de tout, les chutes sont touristiques, et pour cause ! L'eau qui suinte de la foret se calcifie en contrebas en des vasques calcaires (25) qui forment comme un pont qui passe au-dessus du Rio Cahabon qui s'enfonce alors sous terre et rejaillit 1500 mètres plus loin... Une bizzarerie géologique assez unique... L'eau de ces retenues est chaude, et surtout, cristalline (26). Il y a un bon 15-20 m de visibilité, et malgré le peu d'espèces présentes, c'est un régal d'y croiser par quelques mètres de fond de superbes T. irregularis, C. godmani, des mollys mouchetés et des milliers de characoïdes... Vraiment, cet endroit mérite bien 3 heures de piste, qui ont au moins le mérite de limiter la faune en short-bob-tongs...
Après une nouvelle tentative infructueuse pour visiter les grottes, la fin d'après midi est consacrée au retour vers Salama, où nous avions pêché de superbes Poeciliopsis cf. gracilis (27) et Poecilia salvatoris (28) 10 jours plus tôt, mais qui n'ont malheureusement pas survécus en quantité suffisante. 25 | 26 |
27 |
28 |
Jeudi 18 avril : avant-dernier jour, en route pour Antigua. Pour s'y rendre, il nous faut obligatoirement traverser la capitale, notre pire cauchemar guatémaltèque... Aussi, plutôt que de refaire "l'autoroute à camions" qui arrive plein nord, l'option piste de montagne (qui débouche au sud-est) est privilégiée, quitte à mettre plus de temps. En fait, la route a été refaite récemment et est en excellent état comparé à ce que nous avons connu avant... De quoi croiser de beaux villages typiques, coupés de tout et sûrement peu visités par les touristes... A l'horizon, les volcans nous guident. Nous croisons encore le Rio Motagua. Bien qu'il s'agisse ici d'un rio de montagne, il garde des dimensions plus que respectables ! Une dernière plongée dans une eau vaseuse avec une visibilité quasi nulle ne laisse pas de souvenir impérissable. C'est juste pour dire de nager une dernière fois dans le Motagua, et apercevoir quelques mollys, Poeciliopsis et Chuco... Quelques heures plus tard, après une nouvelle traversée galère de Guatemala ciudad, nous arrivons enfin à Antigua, calme et colorée... Bien que très touristique, Antigua est une bonne alternative à la capitale, polluée et stressante...
Vendredi 19 avril : c'est notre dernier jour, notre dernière chance de voir des poissons dans la nature. Aussi, avant de retourner sur la capitale dans l'après midi, direction plein sud pour un dernier tour sur la côte Pacifique. Les différents rios pêchés permettent de revoir les même espèces qu'il y a 15 jours : C. nigrofasciatus, P. managuensis, C. trimaculatum. Une petite anecdote au sujet de ces derniers : nous sommes retournés pêcher des A. macracanthus dans la même flaque que le 07 avril.
Il y a 12 jours, nous avions pêchés des trimaculatum de 7-8 cm environ, et ils mesurent tous aujourd'hui entre 12 et 15 cm... Cette flaque est à plus de 30 mètres du Rio et il y a de fortes chances pour que ces poissons soient les mêmes. La croissance en milieu naturel, bien nourris d'ovovivipares, est donc plutôt très rapide ! Voilà, la boucle est bouclée, il ne reste plus qu'à ramener la voiture, trouver l'hôtel, préparer nos bagages et nos poissons, et croiser les doigts pour que le retour se passe bien... Bizarrement, nous rentrons dans la capitale, trouvons l'hôtel, l'aéroport, de quoi laver la voiture et la société de location assez facilement. De quoi être presque réconciliés avec cette ville grouillante ! ! ! De quoi en tout cas partir sans pensée négative... Après un dernier repas dans un restaurant qui n'a de français que le nom (ils ne comprennent pas quand Jacques passe commande ! - ah ah ! private joke-), retour à l'hôtel pour emballer les poissons et faire les sacs. Nous nous couchons donc tard, en laissant un gros tas de bouteilles et de sacs de transports vides dans la chambre... Malgré l'heure tardive, difficile de trouver le sommeil en pensant aux déboires récents de Jean-claude qui n'a pas pu ramener de poissons du Nicaragua quelques semaines plus tôt... |
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Samedi
20 avril : confirmation
dès l'arrivée à l'aéroport que tout est passé au peigne fin, il sera difficile
de cacher une centaine de poissons (même si nous avons dissimulé quelques boites
par-ci par-là !). Si les piles dans les frontales posent problèmes, les poissons
font plutôt rire la sécurité, qui nous conseille même de demander des autocollants
"fragiles" pour coller sur la caisse ! Le seul hic est qu'ils refusent d'embarquer
à bord les éperviers (en bagage à main pour gagner 6 kilos !). Nous avons beau
expliquer qu'il nous semble difficile de capturer le pilote en plein vol, ils
rigolent déjà beaucoup moins... Le bagage à main ira donc en soute, mais étant
embarqué bien plus tard, on ne paye pas de supplément pour l'excédent de poids,
c'est déjà ça !
L'escale à Atlanta permet de remettre les éperviers dans
nos sacs, car il faut les réenregistrer ici, après être passé par l'immigration,
interminable. Ces américains sont de plus en plus paranos, et il faut bien prévoir
au moins 3 heures à son escale pour ne pas rater son avion. La caisse attire immédiatement
la sécurité qui veux savoir quelles denrées elle contient. Mais étant en transit,
ils nous laissent passer sans plus de problèmes...
Dimanche 21 avril : arrivée à Nice en début d'après midi. Comme d'habitude (!), les douanes sont en grève : nos poissons sont rentrés ! Il ne reste plus qu'à acclimater tout ce petit monde, et faire en sorte de reproduire puis diffuser...
Après 2 mois, les seuls cichlidés que nous avons perdus sont les octofasciatum, tous morts chez Jacques le même jour, problème de qualité d'eau ou de pathologie ??? Tous les autres vont bien, mangent, grandissent, et commencent même à se colorer. Il aura juste fallu quelques traitements anti-parasitaires et séparer quelques poissons (les robertsoni et les Thorichthys se supportent difficilement à plus de 2 dans le même bac !).
Bref, de quoi se faire plaisir jusqu'à un futur voyage, l'an prochain...
TOUTES
LES PHOTOS DES BIOTOPES ET DES POISSONS PECHES SONT ICI
!
Pour conclure, quelques petites infos et rappels :
Côte
pacifique :
Astatheros macracanthus
"Cichlasoma"
trimaculatum
Cryptoheros nigrofasciatus
Parachromis managuensis
(introduits dans les lacs autour de la capitale)
Vieja zonata ?
+, non vus : Amphilophus longimanus (au sud)
.....................................Parachromis
dovii (frontière du Salvador)
Bassin
du Rio Polochic - Lac Izabal :
Amphilophus robertsoni
Archocentrus spinosissimus
Chuco godmani
"Cichlasoma" bocourti
"Cichlasoma"
salvini
Cryptoheros spilurus
Theraps irregulare
Thorichthys
aureus
Vieja maculicauda
+, non vus : Chuco microphtalmus
.....................................Parachromis
friedrichsthalli
.....................................Parachromis
urophtalmus
Bassin
du versant atlantique - frontière Belize :
Amphilophus robertsoni
Chuco godmani
Chuco microphtalmus
"Cichlasoma" octofasciatum
"Cichlasoma"
salvini
"Cichlasoma" urophtalmus
Parachromis
friedrischthalli
Parachromis managuensis
Petenia splendida
Thorichthys
meeki (au nord)
Vieja synspilus ............................................................................................................................
.......................... .......retour
haut page
Lac
Petén et environs :
Amphilophus robertsoni
"Cichlasoma" salvini
"Cichlasoma" urophtalmus
Parachromis friedrischthalli
Petenia splendida
Thorichthys affinis
Vieja melanura
Bassin
du Rio Usumacinta :
Amphilophus nourissati
Amphilophus robertsoni
"Cichlasoma"
salvini
Chuco godmani
Chuco intermedium
Petenia splendida
Theraps lentiginosus
Thorichthys helleri
Thorichthys meeki
Thorichthys
pasionis
Vieja bifasciata
Vieja heterospila
+, non vus : "Cichlasoma"
octofasciatum (en altitude)
....................................."Cichlasoma"
pearsei
.....................................Parachromis
friedrichsthalli
.....................................Parachromis
managuensis
.....................................Parachromis
urophtalmus
..................... ...............Theraps
irregularis ( 'belone' )
.......................
.............Vieja argentea
.....................................Vieja
synspilus
Bassin
du Rio Motagua - frontière Salvador :
Chuco microphtalmus
Cryptoheros spilurus
Parachromis motaguensis
Thorichthys aureus
Vieja cf synspilus (ou maculicauda ?)
+, non vus : "Cichlasoma"
salvini (d'après pêcheurs)
................
....................Parachromis managuensis
.....................................Petenia
splendida
...et qui sait, il y a encore peut-être quelques nouveautés à découvrir ?...
Quelques
derniers conseils et infos (et
j'arrête, promis !)
- Eviter la capitale
(sauf masochistes) !
- Louer une voiture 'haute' (plus facile sur les pistes
défoncées !)
- Eviter de se prévoir de trop grosses journées, voir un trop
gros programme. Faire au jour le jour en fonction de la voiture, du climat, de
l'état des routes, de l'intérêt de la région... 2 jours à Quirigua, c'est beaucoup,
mais 2 jours au Petén, c'est insuffisant... Pour l'info, au cour de notre périple,
nous avons parcourus 3600 km en 15 jours !
- Y aller vite ! Déforestation,
tilapias, tourisme, etc. : la nature guatémaltèque (entre autre) est en grand
danger (29, 30) ! Les coins inaccessibles aujourd'hui le seront par des autoroutes
demain. Les rios autour des villes sont déjà très pollués. Les tilapia trop fréquents.
Rien de bon pour l'avenir... Profitons en, et voyageons intelligent (à nous de
montrer l'exemple)...
Pour ceux qui se posent des questions sur les
ovovivipares, Jacques nous prépare un article, à paraître dans la revue de l'AFV...
(t'as plus le choix maintenant !)
Et si vous devez partir avec Jacques, faites
le ! C'est un excellent pilote, excellent pêcheur (peut mieux faire à l'épervier
quand même !), il se fera piquer par les moustiques à votre place, et surtout,
c'est un grand Gringo de l'aquario, passionné et connaisseur de tout ce qui nage...
29 | 30 |
A
moins d'etre très chanceux, c'est désormais au musée qu'il
faut se rendre pour voir l'emblème du pays, le Quetzal...